L’oeuvre de Gyla se nourrit non seulement de ses voyages mais surtout de son expérience passée auprès de l’humanité souffrante : enfants, adolescents et adultes qui l’ont interpellée dans sa pratique professionnelle et artistique.
Entrer dans la matière, comme on entre dans la vie, rechercher les origines de la création, par les couleurs, l’eau, l’épaisseur et la consistance ; retrouver l’énergie primordiale, celle qui fut au début de notre environnement et qui entre en osmose avec notre moi profond ; trouver cette énergie dans les couleurs, la fluidité ou l’épaisseur de celle-ci ; sculpter la couleur, se laisser surprendre par ce qui apparaît dans un au-delà de notre imaginaire. C’est ainsi que travaille Gyla.
Chacune de ses sculptures est une oeuvre vivante, laissant transcender les propres expériences de la personne qui la regarde. Chaque face représente un nouveau tableau, une nouvelle tranche de vie qui se dévoile au fil du temps, selon sa perception du moment.
« Toutes les matières m’intéressent. L’important pour moi c’est la rencontre, la découverte, la transformation, le mélange des couleurs. Les textures sont à chaque fois uniques.
La peinture ainsi que la sculpture ou d’autres techniques explorent mon inconscient, vont au-delà dans l’universel, l’intemporel, transfigurent mes émotions, se remémorent parfois en strates, explosent et dansent sur la toile lorsque je la choisis. » Gyla
« Il faut apprendre de la nature et peindre l’image dans son esprit. »
HANG ZAO, peintre, 8e siècle.